
Le plus ancien toit de marbre grec.
Restitution 3D et mise en valeur de l’Oikos des Naxiens à Délos.
Les premières fouilles de l’île Délos ont été entreprises en 1873 dans le cadre des travaux menés en Grèce par l’École française d’Athènes. En quelques décennies seulement la majorité des vestiges était dégagée, ouvrant la voie à des études qui se poursuivent depuis plus de 150 ans maintenant. Parmi les dizaines de milliers de blocs architecturaux qui parsèment le site, les vestiges de charpentes en marbre se distinguent par leur caractère unique dans l’histoire de l’architecture.
Les charpentes en marbre sont en effet extrêmement rares dans l’architecture monumentale grecque et dans l’architecture de manière générale. L’île de Délos présente la particularité de regrouper deux des trois monuments sur lesquels des charpentes de ce type sont attestées : l’Oikos des Naxiens (vers 600 av. J.-C.) et le portique des Naxiens (550-530 av. J.-C.). L’Oikos des Naxiens est le plus ancien édifice du sanctuaire d’Apollon et celui dont les élévations en place sont les mieux conservées ; les vestiges de ses parties sont toutefois disséminés sur le site et au musée de Délos.
Le projet soutenu par Arpamed, centré sur l’Oikos des Naxiens, comporte trois volets complémentaires : l’approfondissement des études architecturales de terrain, la réalisation d’un modèle 3D permettant une mise en situation des vestiges de la toiture pour un public plus large, et enfin l’élaboration d’un dossier de valorisation et de préservation des parties hautes de l’édifice comprenant la reproduction de son chapiteau ionique, le premier connu de l’histoire de l’architecture.
Montant du financement accordé : 10 500€.
Institution partenaire : Ecole française d’Athènes.
Photos :
- Oikos des Naxiens, Délos, VIe s. av. J.-C © EFA / Mission CEP Délos, cliché St. Lamouille.
- Les constructions naxiennes dans le Sanctuaire d’Apollon au VIe s. av. J.-C. © EFA / Mission CEP Délos, L. Fadin, V. Picard.
Projet porté par Stéphane Lamouille, chargé de recherche CNRS à l’Institut de Recherche sur l’Architecture Antique (IRAA).