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Mégara Hyblaea : aux origines de l’urbanisme antique

Mégara Hyblaea — Sicile

Portion du grand bâtiment public archaïque dans la fouille de juin 2022

Prospections géophysiques dans la dernière zone blanche de la cité grecque archaïque de Mégara Hyblaea (VIIIe-Ve siècle av. J.-C.).

Compréhension de l’émergence et du développement du schéma urbain à l’époque archaïque.

Grâce aux fouilles menées depuis la fin du XIXe siècle, et en particulier grâce aux travaux de l’École française de Rome sur la ville archaïque depuis 1949, le site de Mégara Hyblaea occupe aujourd’hui une place centrale dans l’historiographie de l’urbanisme antique et de la colonisation grecque en Occident. Cette colonie située sur la côte est de la Sicile, à 20 km au nord de Syracuse, est célèbre pour son plan d’urbanisme régulier qui divise en lots égaux, dès la fin du VIIIe siècle av. J.-C., l’habitat situé sur les plateaux Nord et Sud du site.

Le vallon situé entre ces deux plateaux et conduisant à la mer, plus difficile d’accès, n’a été que très peu exploré et constitue aujourd’hui une réserve archéologique exceptionnelle. Des sondages ponctuels dans les années 1990 y ont en effet révélé la présence d’un quartier d’habitation du VIe siècle, de fragments de statue polychromes ainsi que d’un édifice monumental d’au moins 60 m de long (sanctuaire maritime ?). Y ont également été découvertes les seules tombes archaïques situées à l’intérieur des murs de la cité, peut-être les sépultures des premiers colons.

Le soutien d’Arpamed permettra une grande campagne de prospections géophysiques sur l’ensemble du vallon de l’Arenella avec pour objectif d’obtenir une vue d’ensemble des principaux vestiges conservés dans cette zone complexe et de leur articulation.

 

Montant du financement accordé : 5 000€.
Institution partenaire : Ecole française de Rome.

 

Photos :

  • Vue aérienne de Mégara Hyblaea. La zone de l’Arenella est le vallon verdoyant en haut à droite © L. Nifosì
  • Portion du grand bâtiment public archaïque dans la fouille de juin 2022 © L. Damelet, CCJ, Aix-Marseille Université.

 

Projet porté par Reine-Marie Bérard, chargée de recherche CNRS, rattachée au Centre Camille Jullian (UMR 7299) à Aix-en-Provence.