Vivre en contexte insulaire au Néolithique (Chypre, VIIe – début VIe millénaire av. J.C.).
Etude de l’état sanitaire et des modifications corporelles chez les très jeunes enfants à l’aide de l’imagerie médicale.
Le site de Khirokitia (district de Larnaca, Chypre), classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, a été occupé durant la seconde moitié du VIIe millénaire av. J.-C. et la première moitié du VIe millénaire av. J.-C. Il a livré la plus importante série de restes humains du Néolithique chypriote, qui constitue également l’une des plus importantes séries de restes humains du Néolithique pré-céramique proche-oriental, et offre la possibilité exceptionnelle d’analyser les effets de l’insularité sur une population néolithique
Les 1000 premiers jours de la vie représentent une période clé pour le développement de l’enfant et pour l’adulte qu’il deviendra. A Khirokitia, les conditions de vie étaient peu favorables au développement harmonieux des tout-petits, comme l’indique la très forte mortalité infantile. L’étude des restes osseux des enfants décédés en bas âge a permis d’identifier différentes maladies, dont le scorbut néonatal, pouvant entraîner un décès précoce. Par ailleurs, une partie de la population présente une déformation crânienne résultant de l’utilisation de dispositifs contraignants pour la tête durant les premiers mois de la vie. Les techniques d’imagerie médicale aujourd’hui disponibles permettent de proposer une approche novatrice des conditions de vie des très jeunes enfants à Khirokitia et des pratiques culturelles de cette population néolithique insulaire.
Montant du financement accordé : 8 500 €.
Institution partenaire : CNRS.
Photos :
- Crâne d’enfant (environ 8 ans) déformé © R. Orabi.
- Khirokitia (Chypre), Néolithique précéramique récent, 7e-6e mill. av. notre ère © Mission archéologique française de Khirokitia.
Projet porté par Françoise Le Mort, directrice de recherche au CNRS et membre du laboratoire Archéorient (Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux).