PAGMA : Plâtres Architecturaux de la Grande Mosquée d’Aghmat : de la connaissance à la valorisation.
Etude et valorisation de fragments de décors en plâtres sculptés et peints.
La Mission Archéologique d’Aghmat (MAA), dédiée à la cité médiévale d’Aghmat au Maroc, engage en 2024 un programme d’étude consacré à ses collections de plâtres architecturaux provenant des décors de la Grande Mosquée du site. Figurant parmi les plus importants édifices cultuels médiévaux d’Afrique du Nord, la Grande Mosquée d’Aghmat est un vaste monument qui – cas unique dans la région – a été fouillé in extenso au fil des dernières années. Dans le cadre de cette analyse approfondie de l’édifice, un volet de l’enquête s’ouvre aujourd’hui sur le thème du décor architectural.
Au fil des campagnes de fouille, des centaines de fragments de décors sculptés en plâtre, porteurs de vestiges de polychromie, ont été collectés dans les niveaux de destruction de l’édifice : très dégradés et très fragmentaires, ces maigres vestiges révèlent néanmoins, pour un oeil exercé, la richesse du décor tardo-médiéval de la mosquée et illustrent l’importance politique et architecturale de ce monument. L’objectif du projet PAGMA (Plâtres Architecturaux de la Grande Mosquée d’Aghmat : de la connaissance à la valorisation) est de conduire une étude approfondie de ce corpus afin d’une part d’en analyser le style, la facture, l’organisation et chronologie et d’autre part d’en proposer, notamment grâce aux outils numériques, une restitution en volume afin de rendre intelligible au plus grand nombre ce patrimoine exceptionnel et pourtant à ce jour considérablement sous- évalué.
Montant du financement accordé : 6 600 €.
Institution partenaire : Centre Jacques Berque, UMIFRE.
Photos :
- Fragment de décor en plâtre sculpté et peint de la Grande Mosquée d’Aghmat © MAA.
- Les vestiges de la Grande Mosquée d’Aghmat à l’issue de sa fouille (octobre 2022) © MAA.
Projet porté par Asmae Kacimi, Professeure d’archéologie islamique, INSAP ; Abdallah Fili, Professeur d’histoire médiévale, université Chouaib Doukkali ; et Chloé Capel, Chargée de Recherche au CNRS.