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Ej-Jaouzé : histoire de l’occupation de la haute montagne libanaise

Metn — Liban

Exploration du village protobyzantin d’Ej-Jaouzé (Metn), dans la haute montagne libanaise.

Fouille d’un nouveau secteur du début du VIIe siècle et restauration d’objets.

Les connaissances sur l’Antiquité dans la haute montagne libanaise sont quasi inexistantes, tant dans les sources antiques qu’à travers les recherches archéologiques. Des prospections en 2003 ont montré une riche occupation du centre de la chaîne montagneuse : multitude de tombes, vestiges de petites agglomérations et d’autres restes plus imposants, dont des blocs moulurés ou des angles de murs en mégalithes bien dressés.

Le site d’Ej-Jaouzé est le site le plus complet avec une architecture visible en surface. Après 12 missions de fouilles et recherches sur place, les principaux résultats ont mis en évidence une première fréquentation à l’âge du Bronze et la stratigraphie complète de l’occupation. Les fouilles des différents secteurs ont éclairé la vie quotidienne d’un domaine vinicole de l’époque protobyzantine (IVe-VIIe s.), consistant en une riche résidence et des dépendances, avec notamment deux grands pressoirs à vin, exceptionnels pour la région. Le domaine est incendié vers le milieu du VIIe s., au cours des troubles qui bouleversent le Proche-Orient (invasions perses puis conquête musulmane). Le site est abandonné durant près d’un demi-millénaire avant d’être réinvesti par une communauté paysanne.

Le projet soutenu par Arpamed concerne l’exploration d’un nouveau secteur du début du VIIe siècle, dont les fouilles récentes montrent un état de conservation jusque-là insoupçonné, et les travaux de restauration sur les objets en terre cuite et en bronze.

 

Montant du financement accordé : 4 800 €.
Institution partenaire : CNRS.

 

Photos :

  • Lot de fragments de céramiques à étudier provenant du bâtiment L incendié © Mission archéologique du Metn.
  • Vue générale du site © Mission archéologique du Metn.

 

Projet porté par Dominique Pieri, professeur d’archéologie byzantine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et rattaché au Collège de France (UMR 8167 Orient & Méditerranée).