Réinventer la façon d’habiter le monde (12000-9500 av. JC).
Un hameau de chasseurs-cueilleurs sédentaires à la fin du Paléolithique.
Une nouvelle mission archéologique a commencé en 2022 à Eynan Mallaha en Israël, soutenue par Arpamed. Ce site exceptionnel conserve les premières maisons des communautés natoufiennes , populations de chasseurs-cueilleurs qui occupent le Proche-Orient à la toute fin du Paléolithique (ou Epipaléolithique) entre 13000 et 10000 avant notre ère.
La reprise de la fouille a pour objectif de mieux continuer à comprendre ce commencement de la sédentarisation et de valoriser les recherches qui y sont menées. Il est en effet encore possible d’y suivre pas à pas un processus de sédentarisation qui a radicalement changé la façon d’être au monde et qui constitue le socle de nos sociétés actuelles et marque un premier pas vers l’Anthropocène.
La priorité en 2023 sera donnée à l’exploration des phases anciennes et récentes du Natoufien, encore peu explorées jusqu’à présent contrairement au Natoufien final. Cette étude permettra d’éclairer d’une part le tout début de l’occupation sédentaire du site et donc tenter de comprendre le rythme et les modalités de l’implantation sur le territoire, et ses conséquences. D’autre part, de témoigner des mécanismes de résiliences de ces jeunes populations sédentaires alors que leur environnement change drastiquement au Natoufien récent marqué par un retour à un climat aride et à une raréfaction des ressources ; les fouilles anciennes font état d’une réorganisation du hameau qu’il convient de mieux documenter. Enfin des travaux de restauration adaptée et de numérisation des archives complèteront la fouille elle-même.
Arpamed a renouvelé son soutien au projet en 2024.
Montant du financement accordé : 10 000€.
Institutions partenaires : CNRS et association CREP (Cercle de recherches et d’études préhistoriques).
Photos :
- Structure 26 ©Mission Eynan-Mallaha 2022.
- Sépulture en position assise ©Mission Eynan-Mallaha 2022.
Projet porté par Fanny Bocquentin, chargée de recherches au CNRS, UMR 8068 TEMPS, et Lior Weissbrod (Israel Antiquities Authority).